Le grand gaspillage de Jacques Marseille

Publié le par Hannibal

Voici un livre, un de plus direz-vous, sur la mauvaise gestion du budget de l'Etat et des collectivités locales. Contrairement aux autres livres, dans celui-ci vous trouverez non seulement un constat mais également des pistes pour trouver des solutions.

Le genre de livre que l'on devrait expliquer aux français pour qu'ils comprennent qu'ils sont les premières victimes des non-réformes et du discours malhonnête des hommes politiques qui les gouvernent.

A lire absolument pour faire progresser dans sa conscience de citoyen et d'électeur!

Voici ci-dessous un petit résumé pour vous donner envie d'en savoir plus:

« La dette publique fut le germe de la liberté. Elle a détruit le roi et l'absolutisme. Prenons garde qu'en continuant à vivre, elle ne détruise la nation et nous reprenne la liberté qu'elle nous a donnée. »

Mirabeau, 1789


« La tyrannie du Prince ne met pas un Etat plus près de la ruine, que l'indifférence pour le bien commun n'y met une république. »

Montesquieu


L'objectif du livre est de montrer qu'il est facile de réaliser 100 milliards d'économies sur les dépenses publiques, c'est-à-dire de ramener leur niveau à la moyenne européenne.


Les gaspillages de l'Etat culturel.


Moins de 10% du budget consacrés à des créations nouvelles!

70% des subventions aux organismes couvrent uniquement des frais de personnels!

La fragmentation des structures administratives contribue à l'attribution de subventions multiples à un même organisme. Elle engendre une difficulté à juger de l'efficacité de l'action publique.

Subvention d'organismes ou sociétés générant des bénéfices en hausse!

Absence de comptabilité analytique, mauvaise gestion du Mobilier national (attribution abusive de mobilier, insuffisance d'inventaire...).

Augmentation des subventions aux musées nationaux alors que leur fréquentation baisse!

Le déficit du régime d'assurance chômage des intermittents du spectacle, qui sont environ 130000, représente un quart du déficit du régime général qui couvre 2100000 chômeurs!


Le grand gaspillage de l'emploi.


La France est le pays qui dépense le plus pour l'emploi : 30000€ par an et par chômeur, deuxième poste de dépenses publiques après l'Education nationale!

L'analyse comparative avec d'autres pays montre que moins on travaille, plus la réglementation du travail est rigide, plus les dépenses collectives pèsent sur la richesse nationale, plus les prélèvements obligatoires sont lourds, plus le chômage est élevé.

Les sommes relatives aux dépenses actives pour l'emploi sont comparables à l'impôt sur les sociétés!

Aucune étude n'a montré l'efficacité des mesures en faveur de l'emploi. De nombreuses aides ne suscitent qu'un effet d'aubaine pour des entreprises qui de toute façon auraient embauché.

Coût des 35 heures : 15 milliards d'euros, soit un mois de salaire supplémentaire pour les smicards, ou encore 55000€ par emploi créé!

Gaspillage énorme dans le domaine de la formation professionnelle.

Personnes les plus vulnérables mal informées des aides qu'elles pourraient percevoir et qui de ce fait ne les perçoivent pas!

Productivité inférieure de 50% à la moyenne des pays de l'OCDE!

Si les français acceptaient de travailler autant que les américains, le PIB par habitant de la France serait le plus élevé du monde!


Les gaspillages de l'Etat médecin.


La France consacre 10% de son PIB à la santé contre 8% en moyenne dans l'Union Européenne.

Un système de santé où la collectivité paie pour les irresponsables : fumeurs, alcooliques, chauffards...

Un pays où le taux de mortalité lié aux effets adverses des agents thérapeutiques est un des plus élevé au monde, du fait d'une surconsommation de médicaments.

Un système de santé injuste entre catégories socioprofessionnelles : les catégories les plus basses paient les soins des vieux des catégories les plus hautes et meurent plus jeunes! Les ouvriers ont 4 fois moins recours que les cadres supérieurs aux spécialistes.

Le scandale de la construction de l'hôpital Georges Pompidou.

Des prescriptions et des actes médicaux superflus jusqu'à des taux de 80%!

Autorisation de mise sur le marché d'un nouveau médicament reposant très souvent sur les seules informations fournies par le laboratoire!

Un principe d'égalité des citoyens mis à mal, des variations géographiques des actes jusqu'à des valeurs de 30% à 50%!

Sureffectifs administratifs de l'AP-HP, 1 pour deux infirmières, plus que le nombre de médecins actifs!


Les gaspillages de l'Etat-enseignant.


Augmentation des dépenses pour une population scolaire en baisse : 80% pour le primaire contre seulement 12% pour le supérieur en 20 ans. Un étudiant coûte moins cher qu'un lycéen!

Dépenses doublées à prix constants depuis 1975 alors que les effectifs n'augmentaient que de 15%!

1,3 millions d'employés dont seulement 980000 enseignants!

Baisse du niveau par rapport à 1920 en orthographe, grammaire et résolution de problèmes!

15 à 20% des élèves entrent en sixième sans maîtriser les savoir de base.

Croissance des inégalités. La carte scolaire n'a fait que les creuser.

Taux d'absentéisme record en administration centrale.

Absence de contrôle de gestion et de connaissance exacte des effectifs par académie!

Enseignants refusant d'enseigner dans des disciplines proches des leurs.

Effectifs chercheurs vieillissant et peu mobiles. Absence d'évaluation et de stratégie à long terme en matière de recherche.


Les gaspillages de l'Etat-entrepreneur.


Crédit lyonnais, CCF, GAN... 20 milliards d'euros comme facture pour les contribuables victimes de la mauvaise gestion de l'Etat chef d'entreprise.

Un service public qui oublie trop souvent qu'il est au service du public.

Les entreprises publiques, survivance d'une croyance en la supériorité de l'Etat sur la sphère privée, alors que l'Etat se révèle être un très mauvais gestionnaire qui n'hésite pas à prendre des risques inconsidérés. Le comportement de certains dirigeants d'entreprises publiques ne peut s'expliquer que par le fait qu'ils sont sûrs du soutien du contribuable.

Absence de rémunération au mérite et liée aux résultats de l'entreprise.

Des avantages acquis. Des primes de licenciement illégales pour des dirigeants qui sitôt limogés retournent dans leur administration d'origine!

Lancement de grands projets avec une insuffisance de préparation et d'évaluation des coûts.

Des grèves à répétition qui paralysent et affaiblissent le secteur concurrentiel!


Les gaspillages de l'Etat régalien.


Des policiers dans les bureaux et pas assez sur le terrain (à peine 10% des effectifs). Mauvaise répartition des forces de l'ordre jusqu'au redécoupage instauré par Sarkozi. Policiers affectés à des tâches qui ne sont pas directement leur mission première : transfert de détenus, tâches administratives, entretien des parcs de véhicules... Un système d'indemnités aveugle et maintenues même lors que leur justification a disparu.


Le budget de la Défense : variable d'ajustement des déficits. Une dépense par soldat la plus basse parmi les pays de l'OTAN. Retards successifs des programmes, érosion des matériels, contrôle des comptes défaillant, gestion des ressources approximative, enchevêtrement des responsabilités...

Inadaptation des documents de prévision et de suivi, absence d'homogénéité de ces documents.

Désarmement structurel. Paiements d'intérêts moratoires. Difficulté de maîtrise des différentes phases des programmes. Mauvaise gestion des entreprises publiques du domaine.


Une diplomatie à l'efficacité très inférieure à la britannique. Un réseau diplomatique qui n'a pas évolué par rapport aux nécessités d'aujourd'hui alliant sur et sous-représentations. Un outil dont l'efficacité n'est pas évaluée. Absence de pilotage et de stratégie.


Les gaspillages de l'Etat-employeur.


Part des dépenses en frais de personnels en constante augmentation et donc accroissement de la rigidité du budget. Bombe à retardement du financement des retraites. Augmentation des effectifs de ministères ayant de moins en moins de choses à gérer : agriculture, anciens combattants... Recours aux CDD et aux emplois précaires!


Absence de gestion de l'emploi public. Hésitation à profiter du départ en retraite des baby-boomers pour réduire les effectifs. Difficulté à rendre la fonction publique attractive.


Des multitudes de statuts fossilisés : 900 corps, 10000 grades. Absence de contre-parties à la sécurité de l'emploi.


Des rémunérations fantaisistes et opaques.


Hypocrisie de la notation. Nécessité d'une reconnaissance au mérite, d'une augmentation de la responsabilité et de l'autonomie des agents.


Haut fonctionnaire : manageur impuissant.


Les gaspillages de l'Etat décentralisateur.


Le découpage administratif est un anachronisme qui se justifiait du temps où les communications étaient lentes. C'est également un empilement de strates qui fait pulluler les fonctionnaires territoriaux, régionaux, municipaux (en 20 ans leur nombre a augmenté de 40%)... 1 élu pour 100 habitants, 1 fonctionnaire pour 10.

Les lois de la décentralisation source de gaspillage en renforçant une structure complexe au lieu de l'alléger et de rapprocher le citoyen des pouvoirs locaux.

Des variations très importantes de la pression fiscale locale, des dépenses de fonctionnement... Ainsi les dépenses ne profitent souvent pas directement aux contribuables.

Des dépenses de représentations, d'association de promotion somptuaires!

Des communes sur-endettées alors qu'elles touchent de forts revenus de taxe professionnelle du fait du lancement de projets d'infrastructures au coût et à la rentabilité mal évaluées. Des primes versées de manière fantaisiste voire illégale. Des structures intercommunales qui, au lieu de diminuer les budgets, les font augmenter!

Utilisation d'associations pour octroyer des compléments de rémunération!


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